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Au Mali : le problème ce n’est pas Quoi, mais Qui et Comment

Ils ont eu l'occasion d'être Zorro, ils n'ont même pas été Don Quichotte ! Et maintenant, ils se jouent la aux Valets modèles de Madame La Marquise.

 

Ils sont : les présidents, les premiers ministres, les ministres, les hauts fonctionnaires, les Grands Directeurs de nos établissements et entreprises publics de ces vingt dernières années. Ils ont les lévriers nécessaires avec tous les moyens et les commodités qu’il fallait pour réfléchir sur les grands défis, sur les orientations stratégiques, sur le devenir de notre pays et de notre peuple ; pour poser des actes ; pour donner une impulsion au développement socioéconomique ; et pour bâtir un pays, une nation.

 

Le plus souvent, ils sont venus vers nous pour demander nos voix, pour avoir notre mandat. Parce qu'ils admettaient avoir les intelligences nécessaires, les compétences requises, l'aura qu'il fallait, la sagesse propice, et le leadership exigé. Ils ont été élus en chantant leur mérite ici là. Ils ont été nommés en nous exhibant leurs palmarès à la télé en nous faisant croire qu'ils étaient à même de diriger et d'atteindre les résultats à la hauteur des défis du Mali.

 

Le résultat est là aujourd'hui. Il se passe de commentaire. La nation est complètement abîmée. Le pays s'est effondré totalement sur lui-même. Pourquoi ? Parce que ce qui devrait être prévu n'a pas été prévu. Là, C'est Georges Burdeau qui a eu tord ici, le pouvoir politique au Mali n'a pas été celui de prévisions ! Parce que ce qui devrait être contrôlé et suivi ne l'ont pas été. Conséquences, l'impulsion qui devrait être donnée au pays n’a pas eu lieu. Au lieu de cela, le pays vient même d'accuser du retard.

 

Les choix qui devraient être effectués par nos Présidents, nos Premiers Ministres, nos Ministres, nos Hauts Fonctionnaires, et nos Grands Directeurs n'ont pas été faits. Si, ils se sont trompés de choix à leurs grades c'est encore grave. Parce que ce sont eux qui sont venus vers nous pour dire qu'ils étaient à la hauteur pour prendre en charge la destinée du Mali, sinon ce sont eux qui ont été nommés pour leurs qualités au regard des responsabilités qui devraient leur être confiées.

 

Il est donc, grand temps, maintenant, de se remettre en question. Au regard de la situation qui prévaut actuellement, au regard de l’héritage que ces dirigeants nous ont laissé. Et cette remise en question doit être faite et par Nous, le peuple. Et avant tout, et surtout par Eux, les responsables politiques et administratifs de ces dernières décennies.

 

Par Nous, le peuple. Parce que c'est Nous qui les ont élus. Sur la base de quoi ? Je n'en sais pas grande chose. Par Nous, le peuple parce que c'est Nous qui avons applaudi et accepté leurs nominations. Pour quelles raisons, je n'en sais pas davantage. Vous aurez compris, il est temps pour Nous, peuple, de donner un sens à nos engagements politiques, à nos votes parce qu'ils comptent pour le devenir du Pays et de la Nation. Il est temps que nos soutiens en tant citoyens politisés ou non soient réfléchis et responsables.

 

Par Eux, les responsables politiques et administratifs de ces dernières décennies. Parce ce sont Eux les premiers responsables de la situation désastreuse du Mali. Parce que ce sont eux qui ont abimé et effondré le Mali. Parce que ce sont eux qui n'ont pas bien assumé leurs responsabilités en un moment malgré leurs entretiens personnels par les moyens de l’État. Parce que ce sont eux par exemple qui nous ont miroité la réalité en nous défilant pour occasion des matériels militaires empruntés sinon vieux et peinturés pour nous faire croire qu’on avait une armée digne de ce nom. Ils sont les responsables parce qu'ils n'ont pas su prévoir en tant décideurs publics les tendances qui allaient influencer le Mali (menaces terroristes, crimes transfrontaliers, trafics de drogues, rébellions etc...), et nos établissements et entreprises publics. Sinon, pourquoi les mesures nécessaires n'ont pas été prises ? Sinon pourquoi dans la sous-région seul le Mali est tombé ? Sinon pourquoi, l’avion des trafiquants de drogues a atterri au Mali et seulement au Mali ? Sinon pourquoi nos établissements et entreprises n'ont pas été structurés à temps ? Sinon pourquoi la plupart des ces établissements et entreprises publics profitables d'antan n'ont pas pu s'adapter et ont fait faillite ?

 

Les Présidents, les Premiers Ministres, les Ministres, les Hauts Fonctionnaires, et les Grands Dirigeants de ces dernières décennies sont responsables de l'état de déliquescence actuel du Mali parce que se sont eux qui se sont trompés de choix. En Nous imposant des politiques publiques irréfléchies et non adaptées, en se trompant de choix stratégiques haut combien importants pour le devenir du Pays, en piétinant notre Armée là où il fallait la rendre forte, en mettant à terre l'Armée Nationale du Mali au lieu de la faire une Armée de Terre, en l'envoyant à l'air à défaut d'en faire une Armée de l'air. Ces dirigeants sont responsables de notre situation d'aujourd'hui, car au lieu de contrôler ils ont laissé faire : la corruption, le clientélisme, le népotisme, l'impunité, l'injustice, le saccage de nos biens publics, le chômage, la pauvreté, la mortalité des enfants, les maladies, la rébellion à répétition, le trafic de drogues, et le terrorisme…

 

Parmi, ces gens certains ont fui, certains se sont cachés, certains sont devenus silencieux mais beaucoup sont fiers de ce tableau sombre. De leurs bilans disent-ils. Mais quelle remise en question donc ! Quel respect pour les gens qui ont été envahis, occupés avec toutes les affres conséquences ! Mais quelle belle humilité de leur part ! Et le pire est que la plupart des figures connues parmi ces hauts responsables de ces dernières décennies sont prêts à revenir. Pour être élus tenez-cous bien avec nos voix. Pour être nommés, s’il vous plait, avec nos applaudissements. Pour cela, comme à leurs habitudes pour la plupart, ils ne manquent pas de la ruse.

 

Ils sont entrain de Nous faire croire par la rhétorique qu'en fait qu'ils n'ont fait que du bien. Qu'au fait que tout allait si bien qu'aujourd'hui que tout va très bien au Mali. Tellement très bien qu’ils sont contents de ce qu’ils ont fait. A part bien sûr, semblent-ils dire, l'invasion et l'occupation du territoire national, à part le problème du terrorisme qui s’est installé chez nous, à part l'état déliquescent de notre Armée Nationale, à part les récurrents problèmes de l'école malienne, à part les coupures incessantes de l'électricité, à part les problèmes de santé dans le Mali profond, à part le manque cuisant d’infrastructures à l’intérieur du pays, à part le problème d'adduction à l'eau potable, à part les 300 milliards de la corruption et de manque à gagner du Végal, à part le chômage tendanciel des jeunes, à part la pauvreté, et bien sûr et toujours à part le sous-développement. En ce bon Valet modèle de Madame la Marquise, ces hauts responsables connus de ces dernières décennies sont plus bons les uns que les autres ! En plus, ils seraient selon eux les hommes et femmes de l’expérience. Mais de quelle expérience ? De celle qui a détruit ce pays ! C’est ça ? Non, le sort actuel du Mali n’est pas une fatalité. Les choses peuvent changer au Mali, les choses doivent changer au Mali.  Pour cela, très franchement, nous savons désormais quoi faire surtout à l’approche des échéances électorales. En plus, Nous, peuple, on a l’outil qu’il faut pour ce faire : Notre bulletin de vote. Car hier comme aujourd’hui le problème au Mali n’est pas Quoi, mais Qui et Comment.

 

Le problème n’est pas Quoi parce que le résultat à atteindre est le développement du Mali. Le développement économique, le développement social, et le développement culturel. Le problème c’est Qui, parce les hauts responsables de ces dernières décennies qui se targuent de l’expérience maintenant, n’ont pas réussi à faire ce développement économique et socioculturel. Ils ont même échoué pendant qu’ailleurs certains pays à développement égal après les indépendances sont devenus émergents aujourd’hui. Ces pays ne sont pas effondrés, mieux ils continuent de bel dans l’émergence. Je vous ferrai ici l’économie de ne pas les citer. Le problème c’est Comment, parce que la plupart des hauts responsables de ces dernières sont venus au pouvoir sans programmes, ou avec des programmes farfelus aux veux pieux sans engagements, sans chiffres, ni résultats à atteindre.

 

Modibo Tembely, pour www.malikahere.com



22/05/2013
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